Des comédiens viennent raconter les déboires et les non-dits de deux couples qui vivent chacun apparemment une histoire d’amour. Ces couples qui vident leurs sacs et se soulagent de douloureuses vérités intimes donnent du fil à retordre à ces comédiens qui s’appliquent et qui aimeraient tellement que tout se déroule correctement. Car il faut à la fois plonger dans la souffrance et peut-être l’hystérie de ces êtres déchirés, mais il faut aussi respecter et maîtriser toutes les règles théâtrales nécessaires à la bonne compréhension. En effet, ils se déplacent dans un espace où les meubles sont imaginaires et où ils  manipulent virtuellement les ustensiles quotidiens.
Alors les faux pas et les gestes malencontreux risquent de perturber ce déballage de vérités dans lequel normalement les personnages devraient se complaire. 

 
"La structure formelle de la pièce (acte unique, petites scènes se succédant de manière rythmée et méthodique, le tout en temps réel), laisse apparaître les rapports humains conjugaux et affectifs comme autant de facettes d'une seule et unique vérité : l'homme est un être de décalage !
Le canapé qui occupe le centre de la scène, n'est pas seulement la pièce à conviction témoignant obstinément d'une faute commise, c'est aussi le symbole de l'expression d'une vérité cachée aux personnages eux-mêmes, et en ce sens, il trouverait plutôt sa vraie place dans le cabinet du psychanalyste."
Ronald Bonan

 
" Le travail de Ronald BONAN rejoint énormément  la démarche que je développe auprès des différents publics pour lesquels j’interviens en tant que comédien, metteur en scène ou formateur. La communication non-verbale est largement aussi importante que la parole, il faut donc apprendre à la percevoir et à l’utiliser.
J’aime, en tant que metteur en scène, mêler le tragique au comique et interroger les comportements humains… 
Les rapports amoureux, les fabrications de couples sont donc des situations privilégiées pour pleurer gaiement sur nos ratés, sur nos mauvaises fois, sur nos « c’est de sa faute »,  sur nos « si j’avais su »…"
Jean-Michel Bayard